Il y a peu de moments dans la vie aussi précieux, critiques et célébrés que le premier cri d'un bébé. Une nouvelle recherche de la faculté de médecine de l’Université de Virginie met en lumière les changements qui surviennent tout au long de la vie...Respiration des nouveau-nés, qui se produisent précisément avec ce premier souffle. L'étude pourrait fournir des informations importantes sur la prévention du syndrome de mort subite du nourrisson.
Le premier cri protège la respiration postnatale
Une équipe de chercheurs a découvert un système de signalisation dans le tronc cérébral qui est activé presque immédiatement à la naissance. De cette façon, la respiration précoce du nourrisson peut être soutenue. Alors le premier souffle que chaque parent valorise semble déclencher ce système de soutien. La naissance est traumatisante pour le nouveau-né car le bébé doit assumer de manière indépendante le contrôle de plusieurs fonctions corporelles importantes, notamment la respiration, ont indiqué les auteurs de l'étude. Les chercheurs estiment que l’activation de ce système de soutien à la naissance apporte un facteur de sécurité supplémentaire pendant cette période critique. Ces nouvelles découvertes aident les scientifiques à comprendre comment la respiration passe d’un état fragile à un système physiologique stable et robuste. Cela fournit au corps de l’oxygène pour le reste de sa vie.
Avant la naissance d’un bébé, la respiration n’est pas nécessaire. Les mouvements respiratoires se produisent de manière si intermittente que la transition vers la naissance peut être une période très vulnérable. De plus, une telle condition rend le bébé vulnérable à des lésions cérébrales et à des conséquences potentiellement mortelles. Les scientifiques, en collaboration avec des chercheurs de l'Université de l'Alberta et de l'Université Harvard, ont découvert qu'un gène particulier est activé immédiatement à la naissance dans un groupe de neurones. Ceux-ci régulent sélectivement la respiration et le gène produit un neurotransmetteur peptidique. Cette substance messagère du système nerveux est une chaîne d’acides aminés qui transmet les informations entre les neurones. L'émetteur appelé PACAP est libéré par ces neurones dès le premier cri du bébé après sa naissance.
Résultats de l'étude
Les scientifiques ont découvert que la suppression du peptide provoquait des problèmes respiratoires chez les souris et augmentait la fréquence des apnées. Ces dernières représentent des pauses respiratoires potentiellement dangereuses. Ces apnées ont continué à augmenter avec les changements de température ambiante. Les observations suggèrent donc que de tels problèmes neurologiques pourraient conduire au syndrome de mort subite du nourrisson. Également connue sous le nom de mort infantile, cela se produit lorsqu’une mort subite et inexpliquée d’un nourrisson survient avant l’âge d’un an. C'est la première cause de mortalité infantile dans les pays occidentaux. La raison est attribuée à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, notamment la température. Les nouvelles recherches de l'étude suggèrent donc que les problèmes respiratoires peuvent accroître la vulnérabilité des bébés. PACAP est la première molécule de signalisation à être activée massivement et spécifiquement par le réseau respiratoire à la naissance.Ces résultatssoulèvent la possibilité intrigante que des changements cérébraux supplémentaires puissent se produire dans les systèmes de contrôle de la respiration et d’autres fonctions critiques.