Une nouvelle étude menée par des scientifiques a montré que certaines bactéries présentes dans les intestins de souris de laboratoire étaient exposées à des niveaux mortels de radiations provenant de tout le corps.protéger contre les dommages causés par les radiations. De tels rayonnements, absorbés en milieu clinique ou lors d’une exposition accidentelle, peuvent provoquer des lésions tissulaires. Dans cette étude, les bactéries intestinales ont réduit l’exposition aux radiations et amélioré la récupération de la production de cellules sanguines et la réparation du tractus gastro-intestinal.
Bouclier protecteur des bactéries dans l'intestin pendant le traitement du cancer
Les chercheurs ont découvert qu’un groupe de souris présentait une forte abondance de deux types de bactéries dans l’intestin. Il s'agissait des Lachnospiraceae et des Enterococcaceae et étaient capables de contrecarrer assez efficacement les effets d'un rayonnement intense. Ce qui est important pour l’homme dans ce cas, c’est que ces deux types de bactéries sont fréquents chez les patients atteints de leucémie présentant des symptômes légers et ayant subi une radiothérapie. L’étude a montré que la présence des deux types de microbes entraînait une production accrue de petites molécules. Ceux-ci sont connus sous le nom de propionate et de tryptophane. Ces métabolites assuraient une protection à long terme contre les radiations et réduisaient les dommages causés à la production de cellules souches dans la moelle osseuse. Ils ont également atténué le développement de graves problèmes gastro-intestinaux et réduit les dommages à l’ADN. Les deux métabolites peuvent être achetés sous forme de compléments alimentaires dans certains pays. Cependant, il n’existe actuellement aucune preuve qu’un tel complément alimentaire puisse aider les personnes exposées à des formes intenses de rayonnements.
Les dommages causés aux organes du corps par des niveaux élevés de rayonnement, que ce soit par une exposition accidentelle, une radiothérapie anticancéreuse, des attaques ciblées par rayonnement ou d'autres formes d'exposition, peuvent entraîner des maladies graves, voire la mort. Les cellules sanguines du corps et les tissus des voies respiratoires se renouvellent rapidement et restent donc particulièrement vulnérables aux dommages causés par la radiothérapie. Cependant, du point de vue protecteur, le tractus gastro-intestinal abrite plus de 10 000 milliards de micro-organismes microbiens. Ceux-ci pourraient jouer un rôle important dans la limitation des dommages radio-induits. La recherche a produit un ensemble complet de données sur les bactéries et les métabolites qui peuvent constituer une ressource puissante pour identifier des cibles thérapeutiques exploitables dans les futures études sur le microbiome.
Résultats de l'étude
La radiothérapie, souvent utilisée pour traiter le cancer, provoque souvent des effets secondaires. Les chercheurs ont donc voulu comprendre comment leurs expériences sur la souris pourraient être transférées à l'homme. Ils ont examiné des échantillons de selles provenant de 21 patients atteints de leucémie qui devaient recevoir une radiothérapie dans le cadre d'une épuisante greffe de cellules souches. Les scientifiques ont découvert que les patients présentant des symptômes plus courts présentaient des taux de Lachnospiraceae et d’Enterococcaceae significativement plus élevés que les autres. Ces résultats étaient étroitement corrélés aux résultats de la recherche sur la souris. Les auteursde l'étudecependant, prévenons que des études beaucoup plus vastes sont nécessaires pour tester ces conclusions. Les chercheurs espèrent pouvoir bientôt démarrer une étude clinique sur l’homme. Cela leur permettra de tester les avantages de l’administration de ces métabolites aux patients recevant des radiations.