L'OMS approuve une résolution controversée pour la transparence des coûts des médicaments

Les États membres de l'Organisation mondiale de la santé ont convenu mardi, lors de l'actuelle Assemblée mondiale de la santé (AMS) à Genève, d'appeler à une plus grande transparence sur les coûts des médicaments, après avoir édulcoré le projet de résolution initial qui aurait également obligé les sociétés pharmaceutiques à divulguer le coût de production des médicaments. Reuters l'a rapporté ce matin. L’accord appelle les gouvernements à partager davantage d’informations sur les prix qu’ils paient pour les médicaments et les vaccins. Ceux-ci peuvent varier considérablement à travers le monde et sont souvent gardés secrets.

La résolution adoptée a été saluée par le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, comme une étape importante sur la voie d’un prix des médicaments plus équitable et « accueillie avec enthousiasme » par les États-Unis. Les États-Unis ont préconisé de rendre les prix plus équitables tout en permettant aux entreprises de garder secrets leurs coûts de recherche.

La Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Japon ont toutefois déclaré que le débat avait été précipité et ont appelé à une étude plus approfondie de la question. Les systèmes de santé des trois États dépendent de la négociation de rabais importants auprès des fabricants de médicaments pour maintenir leurs coûts à un niveau bas.

Une version antérieure du texte aurait également donné à l'OMS le pouvoir explicite de collecter et d'analyser des données sur les coûts de production et de test des médicaments. Cette formulation a été supprimée du projet de mardi.

Les militants disent quesociété pharmaceutiquedevraient être tenus de divulguer combien coûte réellement le développement et la fabrication de leurs produits. Les fabricants de médicaments affirment que ces données peuvent constituer un secret commercial et que les prix devraient être fixés en fonction des avantages du médicament pour les patients.

L'Allemagne s'est opposée à la résolution et a critiqué les négociations. La déléguée allemande Dagmar Reitenbach les a qualifiées d'amères et accompagnées de fausses informations.