C'est triste mais vrai : la peur est omniprésente dans le quotidien d'une femme. Lorsque les femmes et les personnes queer évitent activement certains lieux, situations et plateformes en raison d’un sentiment d’insécurité, cela restreint non seulement massivement leur liberté, mais aussi leur participation à la vie publique et à la société. Et c’est exactement pourquoi il est important, en tant qu’étranger, d’intervenir dès les premiers signes de harcèlement. Mais comment ? Vous le découvrirez maintenant.
Répondre au harcèlement en public : voici comment fonctionne la méthode 5D
Le harcèlement en public est une situation extrêmement sensible. C'est pourquoi beaucoup de gens se demandent à juste titre : comment devons-nous réagir ? Il faut dire à l’avance qu’il n’y a pas de « bien » ou de « mal ». Quiconque ose intervenir fait déjà de bonnes choses. Parfois, il est toujours utile d’avoir une sorte d’orientation dans des situations difficiles.
Et c’est là qu’intervient la méthode 5D de l’association Right to Be. Il contient des règles de conduite testées par des experts qui vous aideront à agir en toute sécurité si vous êtes témoin ou victime de harcèlement en public. Ces cinq moyens sont non seulement efficaces pour le moment, mais devraient fondamentalement donner aux femmes* un sentiment de sécurité. D’ailleurs, selon la situation, un « D » différent peut être efficace.
Important : en tant qu'étranger, vous ne devez intervenir que si vous vous sentez en sécurité.
1. Distraire
La distraction fonctionne toujours ! Si vous ne trouvez spontanément rien d'autre à dire, faites simplement semblant d'être un ami de la personne harcelée et parlez de votre journée ou demandez l'heure et maintenez la personne concernée en conversation. Ici, vous pouvez faire preuve de créativité. Si vous êtes vous-même harcelé, vous pouvez par exemple impliquer spécifiquement une autre personne qui passe par là. Ensuite, vous essayez de vous distraire de la situation.
2. Déléguer (amener d’autres personnes)
Vous pouvez également utiliser ce « D » si vous n’avez pas le courage de dire quelque chose vous-même. Vous aidez également en impliquant d’autres personnes. Selon la situation, il peut s'agir de figures d'autorité telles que des enseignants, des barmans ou des chauffeurs de bus. S’ils désamorcent la situation ou dénoncent le harcèlement, c’est aussi votre honneur.
3. Document (enregistrement)
Peu importe où et quand, notre téléphone portable est (presque) toujours avec nous. Même si cela ne met pas fin au harcèlement actuel, des vidéos ou des enregistrements audio peuvent être utiles par la suite aux personnes concernées si elles le souhaitent. Important : si vous n'êtes pas la personne victime de harcèlement, vous devez l'informer immédiatement de la documentation de la situation. Si vous enregistrez, vous devez fournir le matériel à la personne harcelée. Vous ne pouvez jamais l'utiliser à d'autres fins sans leur autorisation.
4. Retard
Ce « D » peut et doit toujours être utilisé dans une telle situation : être là pour la personne harcelée et souligner que son comportement était répréhensible. Gérez l'incident et soyez un ami. Que vous vous connaissiez ou non n'a pas d'importance. Cela aide toujours quand quelqu'un est là pour vous.
5. Direct (adresse)
Cette dernière méthode, très active, peut changer beaucoup de choses si vous l’osez. « Direct » fait référence à une confrontation calme mais ciblée. C'est ici que vous vous adressez à la personne qui vous harcèle et que vous l'ignorez lorsqu'elle souhaite répondre. D'ailleurs, cela fonctionne également en tant qu'étranger : vous entrez d'abord dans la confrontation, puis proposez immédiatement votre aide à la personne harcelée. Si l’agresseur répond, vous l’ignorez habilement. Peut-être que cela l'énerve et qu'il part tout seul.