La vitamine A peut-elle favoriser l’immunité adaptative grâce à la santé intestinale ?

Les immunologistes et les généticiens ont compris commentvitamine A efficaceest absorbé par les cellules immunitaires du microbiome intestinal, améliorant ainsi l’immunité adaptative. Les nouvelles découvertes pourraient aider à traiter les maladies digestives. De plus, les résultats de l’étude apportent de nouvelles informations sur l’efficacité de certains vaccins. La connaissance de l'aspect de la fonction immunitaire pourrait potentiellement manipuler la manière dont la vitamine A devrait être délivrée au système immunitaire à titre thérapeutique ou de prévention d'une maladie.

Comment développer l’immunité adaptative grâce à la vitamine A

Selon les auteurs de l’étude, la vitamine A est particulièrement importante pour le système immunitaire adaptatif. Il s’agit d’un sous-ensemble du système immunitaire au sens large. Il répond à certains agents pathogènes résultant de maladies ou de vaccins basés sur la mémoire immunologique. Même si les chercheurs savaient que les cellules immunitaires myéloïdes de l’intestin pouvaient convertir le rétinol en acide rétinoïque, la manière dont elles l’acquéraient pour cette tâche restait un mystère. L’équipe de recherche a donc étudié comment les bactéries intestinales résidentes influencent la biologie des humains et d’autres mammifères. Les scientifiques se sont concentrés sur les protéines amyloïdes A présentes dans le sang. Il s’agit d’une famille de protéines liant le rétinol que certains organes produisent lors d’infections. Ils ont utilisé des techniques biochimiques pour déterminer à quelles protéines de surface cellulaire ils se fixent et ont identifié la protéine 1 liée au récepteur LDL (LRP1).

Les auteurs de l’étude ont montré que LRP1 était présent sur les cellules myéloïdes de l’intestin, où il semblait sécréter du rétinol. Lorsque les chercheurs ont utilisé des techniques génétiques pour supprimer le gène de ce récepteur chez la souris et empêcher leurs cellules myéloïdes d’absorber le dérivé de la vitamine A, le système immunitaire adaptatif de leur intestin a disparu. Les lymphocytes B ainsi que la molécule immunoglobuline A et les composants essentiels de l’immunité adaptative ont été considérablement réduits. Les chercheurs ont ensuite comparé la réponse à l’infection à Salmonella entre les souris avec LRP1 et celles sans LRP1. Ceux qui n’avaient pas ce récepteur ont été rapidement vaincus par l’infection. Les résultats suggèrent que LRP1 est le véhicule par lequel le rétinol pénètre dans les cellules myéloïdes. Si les chercheurs parviennent à trouver un moyen d'inhiber ce processus, cela pourrait ralentir la réponse immunitaire dans les maladies inflammatoires de l'intestin et la maladie de Crohn. Alternativement, les résultats pourraient provenir decette étudefournir un moyen d’augmenter l’activité immunitaire, rendant par exemple les vaccins oraux plus efficaces.