Une équipe de recherche internationale continue d'étudier les substances bioactives et les synthétise à partir d'une éponge marineDéveloppement de thérapies contre le cancer. Selon les chercheurs, ces molécules peuvent combattre les cellules cancéreuses résistantes aux chimiothérapies courantes. L’isolat possède également un double mécanisme d’action intéressant.
Utiliser des substances bioactives naturelles contre le cancer
Les scientifiques ont testé l'effet biologique de l'alcaloïde marin 3,10-dibromofascaplysine sur diverses cellules cancéreuses du cancer de la prostate. Ceux-ci sont généralement résistants à la chimiothérapie standard à base de docétaxel. Ils ont d’abord isolé le composé de l’éponge de mer Fascaplysinopsis reticulata, puis l’ont synthétisé chimiquement. La substance force les cellules tumorales à mourir via une mort cellulaire programmée. Ce processus est appelé « apoptose » et est considéré comme le moyen le plus bénéfique pour les médicaments anticancéreux d’agir. Le mécanisme étudié a également activé une enzyme qui avait un effet protecteur contre ces cellules cancéreuses. Selon les auteurs de l'étude, les substances bioactives ainsi synthétisées, en plus de leur propre activité, fonctionnent bien en combinaison avec plusieurs médicaments anticancéreux déjà approuvés. De plus, un tel traitement renforcerait encore l’effet contre les tumeurs.
Cependant, ces substances sont très toxiques pour les autres cellules. Dans leur laboratoire, les scientifiques tentent donc de modifier la structure de ces composés. L'objectif est de réduire leur effet cytotoxique sur les cellules normales tout en maintenant le traitement antitumoral nécessaire. L’objectif est de produire des substances bioactives pour un traitement ciblé avec un minimum d’effets secondaires pour les cellules saines du corps. Les chercheurs ont également commenté le temps requis pour développer le médicament commercial. Ils parlent d’un horizon de 10 à 15 ans en raison de la nécessité de longues études cliniques préliminaires et complémentaires. Ce que les auteurs envisagent de faire ensuitecette étudepour étudier comment la 3,10-dibromofascaplysine affecte les cellules non cancéreuses. Ils mènent déjà un projet connexe pour rendre compte des résultats en 2021. Le composé étudié au cours de cette recherche a activé non seulement les cellules qui tuent les tumeurs, mais également celles qui résistent à la chimiothérapie.