Le changement climatique devrait aggraver considérablement la saison pollinique en Europe

UnAllergie aux pollens, qui provoque principalement la rhinite allergique (RA ; également appelée rhume des foins), touche jusqu'à 40 % de la population européenne. La RA est une inflammation de la muqueuse nasale provoquée par une réaction excessive du système immunitaire aux allergènes présents dans l’air. Selon l’Académie européenne d’allergie et d’immunologie clinique, la rhinite allergique est un problème de santé mondial touchant 10 à 20 % de la population totale, faisant de la RA la maladie chronique non transmissible la plus courante. Les prévisions sur la gravité de la saison pollinique sont donc importantes pour les patients souffrant du rhume des foins. La mauvaise nouvelle est que la gestion de la saison du rhume des foins dans le nord-ouest de l’Europe devrait être plus difficile. Le changement climatique pourrait entraîner des concentrations de pollen plus élevées et des saisons polliniques plus longues, doublant ainsi la sensibilisation de la population au pollen.

On s'attend déjà à ce que leLa saison pollinique commence plus tôt et dure plus longtemps, car les températures augmentent et les niveaux de dioxyde de carbone augmentent, affectant les arbres et les herbes qui libèrent le pollen. Cependant, les efforts visant à prédire l’impact que le changement climatique pourrait avoir au niveau local en sont encore à leurs débuts.

Pour en savoir plus, une équipe européenne a collecté 22 ans de données polliniques provenant de 34 sites de surveillance en Belgique, au Danemark, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni et les a combinées avec des données météorologiques collectées à proximité de ces sites. Les chercheurs ont analysé les résultats à travers deux modèles statistiques et ont découvert que la quantité de pollen libérée au cours d'une saisonà cause du changement climatiquepourrait augmenter jusqu’à 60 pour cent, en supposant que les niveaux atmosphériques de CO₂ doublent pour atteindre environ 800 ppm.

À moins que l’humanité échoue de manière catastrophique dans sa tâche de réduction des émissions de carbone, il est peu probable que cela se produise un jour. Mais Carsten Skjøth, de l'Université de Worcester en Grande-Bretagne, qui a travaillé sur l'étude, affirme que la direction est claire.

Alors que faire d’autre que réduire les émissions de CO2 ? Le plus important est de mieux planifier avant la saison pollinique, explique Skjøth, par exemple. B. qu'un plus grand nombre de personnes reçoivent des médicaments contre les symptômes du rhume des foins ou qu'il leur est conseillé d'éviter si possible tout contact avec le pollen.

Skjøth reconnaît que la recherche présente une limite importante. L’étude n’a pas pris en compte les effets de la hausse des températures sur le pollen de diverses espèces de graminées et d’arbres. C'est important parce quel'habitat à cause du changement climatiqueCertaines espèces sont susceptibles de changer et les gens plantent des espèces plus tolérantes à la sécheresse.

Référence : Progrès scientifiques,DOI : 10.1126/sciadv.abd7658