Effet potentiel de la kétamine dans la maladie d'Alzheimer comme redémarrage du cerveau

Une équipe scientifique autrichienne a identifié deux méthodes utilisant la kétamine et la lumière pour rajeunir les cellules nerveuses du cerveau. L’organe le fait normalement à certains stades de son développement, sous forme de réorganisation des connexions entre ses neurones. Cependant, cela se produit plus librement que sous sa forme adulte. Aujourd’hui, les chercheurs ont réussi à rouvrir cette plasticité en utilisant une anesthésie répétée à la kétamine et un scintillement non invasif de la lumière à 60 Hertz. Les résultats pourraient potentiellement être applicables aux humainsoutil thérapeutique pour les maladies neurologiquesdevenir.

Activation cellulaire grâce aux effets de la kétamine et de la lumière

Certains souvenirs semblent profondément ancrés dans le cerveau. En fait, il existe des périodes critiques pendant lesquelles le cerveau apprend et stocke des routines et des souvenirs cognitifs profonds. La structure responsable de leur stockage est appelée réseaux périneuronaux. Cette structure extracellulaire entoure certains neurones, stabilisant ainsi les connexions existantes – les synapses – entre eux et empêchant la formation d’autres. Et si nous pouvions supprimer le réseau périneuronal et restaurer l’adaptabilité d’un jeune cerveau ? La neuroscientifique Sandra Siegert et son groupe de recherche à l'IST Autriche ont publié deux techniques prometteuses. L’équipe a découvert que les cellules microgliales des souris deviennent très réactives après avoir anesthésié des animaux avec de la kétamine. Les microglies réactives ont la capacité de manger des synapses et même des neurones entiers, ce qui est souvent observé aux stades avancés de la maladie d'Alzheimer. Il s’est avéré que c’est le réseau périneuronal qui protège et stabilise les connexions entre neurones.

Il avait déjà été démontré que la lumière vacillant 40 fois par seconde – à 40 hertz – pouvait amener les microglies à éliminer la plaque dentaire dans la maladie d'Alzheimer. Toutefois, cela n’a pas supprimé les réseaux périneuronaux, selon les auteurs de l’étude. Lorsque les scientifiques ont ensuite placé des souris dans des boîtes où la lumière vacillait 60 fois par seconde, cela a eu un effet similaire à celui de la kétamine comme traitement. Cet ajustement précis entre les différentes ondes cérébrales et l’action microgliale est des plus fascinants et pourrait constituer une nouvelle façon de penser les ondes cérébrales. En restaurant la plasticité, on pourrait potentiellement effacer les expériences traumatisantes et traiter le trouble de stress post-traumatique. Un autre sujet que les auteurscette étudeCe que nous souhaitons étudier, ce sont les mécanismes moléculaires à l’origine de leur découverte, qui ne sont pas encore entièrement compris.