Prof. Dr. Mandy Mangler est médecin-chef, dirige deux cliniques, travaille avec enthousiasme comme podcasteuse (Gyncast), est mère de cinq enfants et a maintenant publié un livre. « The Big Gyn Book » est le nouvel ouvrage standard qui comprend les femmes de tous âges et constitue également une lecture incontournable pour les hommes.
L'un de ses sujets favoris est la numérisation des soins de santé - un sujet qui peut sembler sobre au premier abord, mais Mangler montre clairement à quel point il peut être révolutionnaire.
L’IA peut-elle remplacer l’humain dans le système de santé ?
Prof. Dr. Mandy disparue :Il existe une étude dans laquelle des patients ont eu une conversation avec une IA ou un humain. On leur a ensuite demandé quel contact leur semblait le plus humain. Étonnamment, l’IA était perçue comme plus humaine que le contact humain. Cela devrait nous donner matière à réflexion. Mais si nous parvenons à utiliser correctement l’IA, nous pouvons ensemble améliorer notre système de santé.
À quoi ressemble exactement cette amélioration ?
MM :Si les données de santé telles que les valeurs sanguines et les résultats des tests étaient numérisées et accessibles à tous les médecins, l’IA pourrait faciliter le diagnostic. Un exemple : un médecin assiste à un accouchement de nuit, des complications surviennent et la fatigue affecte sa capacité à prendre des décisions. Dans de tels moments, l’IA peut aider à poser le bon diagnostic. Des études montrent que la combinaison de l’algorithme et de l’humain donne les meilleurs résultats.
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Y a-t-il aussi des inconvénients ?
MM :Oui, par exemple, que vous soyez tenté de cesser d’utiliser votre propre tête. Si seule l’IA possédait l’expertise, nous, les humains, serions laissés pour compte. De plus, l’IA prend parfois des décisions qui n’ont pas de sens car elle ne comprend pas certains contextes.
Comment la numérisation pourrait-elle aider les patients ?
MM :Il y a un manque de soins médicaux en Allemagne. La question est de savoir comment optimiser le système. Une solution pourrait être une plus grande indépendance pour les patients. Par exemple, des analyses d'urine pourraient être effectuées de manière indépendante, envoyées puis discutées lors d'un rendez-vous télémédical. Cela permettrait notamment aux patients des zones rurales d'avoir plus facilement accès aux diagnostics.
Dans quelle mesure le système de santé allemand est-il numérisé ?
MM :Il existe un niveau de maturité de 0 à 7, où 7 représente une structure entièrement numérisée et 0 signifie aucune numérisation du tout. L'Allemagne se situe actuellement autour de 2,3. C'est problématique.
Y a-t-il des pays mieux placés ?
MM :La Lettonie est un exemple ; les pays scandinaves sont également très en avance en matière de numérisation. Là, chaque personne reçoit un numéro à la naissance, de sorte que des données telles que le nombre de cas de cancer du sein ou de décès pendant l'accouchement peuvent être évaluées d'une simple pression sur un bouton. Cela permet d’analyser comment de tels cas peuvent être réduits. Les patients y ont également accès à leurs données de santé. En Allemagne, en tant que patient, je ne peux consulter mes données de santé que si je dispose d'un rapport imprimé.
Comment utilisez-vous la numérisation dans votre vie quotidienne à l’hôpital ?
MM :Ce qui a été vraiment spectaculaire pour moi, c'est de rendre ma clinique sans papier. Il y a quelques années, de grandes parties de ma clinique ont pu être numérisées grâce à notre victoire à un concours de numérisation. Par exemple, nous avons introduit des visites robotisées et des chirurgies assistées par robot. Je peux conduire dans la clinique et rendre visite aux patients à l'aide d'un petit robot qui ressemble à un Segway avec une tablette. Grâce à une étude, nous avons constaté que la plupart des patients aiment cette visite virtuelle.
Les exigences en matière de protection des données sont souvent critiquées en Allemagne. Que pensez-vous de cela ?
MM :Nous devons nous demander si nous pouvons encore nous permettre cette protection des données. En Allemagne, les médecins consacrent environ 30 pour cent de leur temps à la bureaucratie. Cela pourrait également se répercuter sur les soins aux patients.
Il existe désormais des outils numériques de contraception, comme « Trackle ». Est-ce l'avenir ?
MM :De tels outils sont orientés vers l’avenir. Les femmes ne sont fertiles que quelques jours par mois. Les outils numériques peuvent aider à identifier ces journées afin qu’une contraception constante ne soit pas nécessaire. Il existe désormais quelques trackers de ce type.
Y a-t-il des applications de gynécologie que vous recommanderiez ?
MM :Vous pouvez commencer avec une application pour vélo. Il existe des applications pour les femmes ménopausées qui documentent les symptômes et le bien-être général. Les applications d’endométriose aident les personnes touchées à documenter leurs douleurs menstruelles. Vous pourrez ensuite partager ces informations avec le médecin pour discuter des mesures possibles.