La résistance au paludisme est un problème de santé mondial auquel les chercheurs doivent continuellement répondre dans la lutte contre les parasites Plasmodium. Ce virus a déjà été transmis à des personnes dans le monde entier par des piqûres de moustiques infectés. L'incidence augmente également d'année en année à mesure que la résistance au paludisme et à son traitement augmente régulièrement.
Augmenter la résistance au paludisme
Les parasites sont généralement capables de s'adapter à différents environnements. Des scientifiques de l'Institut Pasteur et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ont découvert de nouveaux types de méthylation de l'ADNInhibiteurs contre le parasite des infections palustresdéveloppé. Ainsi, les inhibiteurs à base de quinoléine-quinazoline tuent les parasites, y compris les isolats de terrain résistants à l'artémisinine et adaptés à la culture, à de faibles niveaux nanomolaires.
Les composés ciblent toutes les étapes du cycle asexué, y compris les premiers anneaux, pendant une période de traitement de 6 heures. Ils réduisent la méthylation de l'ADN chez le parasite et présentent une activité à 10 mg/kg. Ces inhibiteurs efficaces représentent un tout nouveau point de départ pour le développement d’agents à action rapide contre la résistance au paludisme, qui pourraient être utilisés en association avec les artémisinines.
"Dans chaque phase du cycle, des mécanismes épigénétiques tels que des modifications d'histone ou d'ADN régulent l'expression des gènes du parasite, permettant l'expression spécifique de certains gènes dans la cellule à un moment donné, permettant ainsi au parasite de s'adapter à son environnement", explique Flore Nardelle. Il est chercheur au Laboratoire de Biologie des Interactions Hôtes-Parasites de l'Institut Pasteur.
Nouveaux résultats de recherche
En 2019, le laboratoire a démontré l'importance des modifications épigénétiques de l'ADN pour le cycle de vie du parasite. Le Laboratoire de Biologie Chimique Epigénétique de l'Institut Pasteur possède également une expertise inégalée dans le domaine de la méthylation de l'ADN des inhibiteurs. Il était donc logique que les deux équipes travaillent ensemble pour identifier des molécules capables d’inhiber le processus et de tuer les parasites.
Les scientifiques ont décidé de travailler sur ce sujet, en étudiant spécifiquement les souches de parasites résistants à l'artémisinine. Dans la première série d’expériences en éprouvette, les parasites ont pu interagir avec les globules rouges humains. Cela leur a permis d’être infectés et de se développer. Les chercheurs ont ensuite testé plus de 70 molécules inhibant la méthylation pour leur efficacité et leur spécificité vis-à-vis des parasites.
Dans la troisième phase de la recherche, l’équipe scientifique a testé les inhibiteurs sur des souris de laboratoire. Ceux-ci étaient infectés par le parasite Plasmodium. Cette approche s’est avérée une fois de plus couronnée de succès. Le traitement a tué les parasites sanguins et les souris ont survécu à l’infection cérébrale grâce à leur résistance au paludisme. Les prochaines étapes pour les deux équipes de recherche consistent à optimiser davantage la sélectivité et l’efficacité des molécules les plus prometteuses. Cela leur permet d’identifier des molécules susceptibles d’affecter d’autres stades de développement du parasite responsable de la transmission.
Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revueACS Science centralepublié.