Aliments transformés – La cause des maladies inflammatoires de l’intestin ?

Dans une nouvelle étude, des scientifiques associent les aliments transformés aux maladies inflammatoires de l’intestin. Cela comprend les produits de boulangerie et les collations emballés,boissons gazeuses, céréales sucrées, plats cuisinés avec additifs et produits reconstitués à base de viande et de poisson. Ce type d’aliment contient généralement beaucoup de sucre, de graisse et de sel ajoutés, mais pas de vitamines ni de fibres.

La santé intestinale affectée par les aliments transformés

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MII) sont plus fréquentes dans les pays développés. Les experts estiment que des facteurs nutritionnels pourraient également jouer un rôle. Cependant, les données reliant la consommation de ces aliments aux MII sont limitées. Pour approfondir cette question, une équipe internationale de chercheurs s’est appuyée sur des informations nutritionnelles détaillées provenant de 116 087 adultes âgés de 35 à 70 ans. Les participants vivaient dans 21 pays à revenu faible, intermédiaire et élevé. L'étude a examiné l'impact des influences sociales sur les maladies chroniques dans différents pays du monde. Sur un suivi moyen de 9,7 ans, les chercheurs ont enregistré de nouveaux diagnostics de MII, notamment de maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse. Différents sous-groupes alimentaires, notamment les boissons gazeuses, les aliments sucrés raffinés, les collations salées et les viandes transformées, étaient chacun associés à un risque plus élevé de MII. En revanche, la consommation de viande blanche, de viande rouge, de produits laitiers, de féculents et de fruits, légumes et légumineuses était sans risque.

Les résultats de l’étude soutiennent l’hypothèse selon laquelle les aliments transformés pourraient constituer un facteur de risque de maladie inflammatoire de l’intestin. Puisque les produits non transformés n’ont montré aucun effet, cette étude suggère que ce risque pourrait ne pas être causé par l’aliment lui-même. Selon les auteurs de l’étude, c’est plutôt la manière dont ces aliments sont transformés qui conduit à cela. Par exemple, par rapport à la consommation de moins d’une portion de produits transformés par jour, ils ont constaté un risque accru de 82 % de MII chez ceux qui consommaient cinq portions ou plus par jour. Avec 1 à 4 portions par jour, le risque augmente de 67 %. Ils concluent que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les facteurs contributifs potentiels spécifiques. De plus, il peut y avoir d'autres causes possibles aux associations observées.cette étudeêtre responsable.