The Second Brain – Une étude montre le rôle de l’estomac dans le diabète

Les chercheurs ont découvert des preuves de l'existence d'un deuxième cerveau, ou de la manière dont le système nerveux de l'intestin influence le métabolisme du glucose dans le reste du corps. Les Centers for Disease Control and Prevention estiment que plus de 425 millions de personnes dans le mondesouffrez de diabète de type 2. Les résultats de l’étude pourraient conduire à de nouveaux traitements pour ce qu’on appelle le diabète.

L'estomac est-il le deuxième cerveau ?

Le diabète de type 2 rend les cellules du corps moins sensibles aux signaux de l'insuline. Il s’agit d’une hormone responsable de la régulation du taux de glucose dans le sang. Cette faible sensibilité est appelée résistance à l’insuline et empêche les cellules d’absorber le glucose supplémentaire qui pénètre dans le sang après un repas. Au fil du temps, des niveaux élevés de glucose dans le sang endommagent les tissus dans tout le corps, entraînant des complications telles que des maladies cardiaques, une perte de vision et des maladies rénales.

Des changements dans le régime alimentaire, l’exercice physique et d’autres aspects de la vie peuvent améliorer les symptômes et même inverser la maladie chez certaines personnes. Des médicaments sont également disponiblesTraitement du diabète de type 2disponible, mais peut avoir des effets secondaires tels que des nausées et de la diarrhée. Un autre inconvénient de certains médicaments antidiabétiques est qu’ils doivent être injectés. Découvrir des traitements oraux non seulement efficaces mais également exempts d’effets secondaires est donc une priorité pour les chercheurs. Un groupe de scientifiques pense désormais avoir fait un pas de plus vers le développement d’un tel traitement. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Gut.

Nouvelle approche du traitement

Dans le diabète de type 2, la communication entre l’intestin et le cerveau semble se rompre. De ce fait, le cerveau n’envoie pas de signaux au foie, aux muscles et aux tissus adipeux après un repas. Ces signaux visent à indiquer au corps d’absorber davantage de glucose provenant du sang. Cela conduit à son tour à une résistance à l’insuline. Normalement, le duodénum, ​​la première partie de l’intestin grêle, signale au cerveau de détendre les muscles lisses de sa muqueuse. Cependant, chez les personnes atteintes de diabète de type 2, ces muscles sont constamment contractés ou tellement hypercontractiles qu’aucun signal n’est envoyé. Les chercheurs pensent que les bonnes bactéries intestinales sont la clé pour inverser la contractilité et restaurer un métabolisme sain du glucose.

Les nutriments qui nourrissent les bonnes bactéries sont appelés prébiotiques. En particulier, les glucides appelés oligosaccharides sont connus pour favoriser la croissance de bactéries qui améliorent le métabolisme du glucose grâce à la production de divers lipides. Cependant, l’identité de ces lipides reste inconnue. Les chercheurs ont découvert qu’il y avait 38 % moins de lipides appelés 12-HETE dans le duodénum des personnes atteintes de diabète. Enfin, ils ont montré que le 12-HETE réduit la contraction musculaire du duodénum en augmentant le signal provenant d’un récepteur nerveux, le récepteur mu-opioïde. Cela a rétabli la communication entre l’intestin et le cerveau. Cette étude est l’une des dernières à montrer des relations étroites entre les bactéries présentes dans l’intestin humain, collectivement appelées microbiote, et la santé. Les scientifiques sont optimistesleur travailinspirera de nouveaux traitements. Les traitements pourraient soit augmenter la production de 12-HETE dans l’intestin, soit impliquer la prise du lipide par voie orale en complément.