De nouvelles recherches fournissent la première preuve que l'alcool peut augmenter le risque de fibrillation auriculaire, même en petites quantités. En outre, il pourrait en être de même pourune arythmie cardiaque courantesurvenir quelques heures après avoir bu de l’alcool. Les résultats pourraient contredire l’opinion dominante selon laquelle l’alcool peut protéger le cœur, comme le rapportent les auteurs de l’étude. Selon leur théorie, réduire ou éviter l’alcool pourrait aider à atténuer ces effets nocifs chez les personnes à risque.
La prévalence de la fibrillation auriculaire causée par l'alcool ?
Contrairement au fait que la fibrillation auriculaire est associée à une forte consommation d’alcool, une seule boisson alcoolisée pourrait suffire à augmenter le risque. En conséquence, les résultats de la nouvelle étude montrent que l’apparition de problèmes cardiaques après avoir bu de l’alcool n’est ni aléatoire ni imprévisible. Au lieu de cela, selon les auteurs de l’étude, il pourrait exister des moyens identifiables et modifiables de prévenir l’arythmie cardiaque aiguë. En règle générale, la fibrillation auriculaire peut entraîner une perte de qualité de vie, des coûts de santé importants, un accident vasculaire cérébral et finalement la mort. De plus, une consommation chronique d’alcool peut être un indicateur de la maladie. La recherche s'est concentrée sur 100 patients présentant une fibrillation auriculaire documentée et consommant au moins une boisson alcoolisée par mois. Chacun a porté un électrocardiogramme (ECG) pendant environ quatre semaines et a appuyé sur un bouton chaque fois qu'il buvait une boisson de taille standard. Les participants ont consommé en moyenne un verre par jour tout au long de la période d’étude.
Boire deux verres ou plus au cours des quatre heures précédentes au cours de l’étude a triplé le risque d’arythmie cardiaque. Cependant, les auteurs notent des limites, notamment le fait que les patients peuvent avoir oublié d'appuyer sur les boutons de leur moniteur. De plus, la recherche s'est limitée aux individus présentant des conditions établies plutôt qu'à la population générale. Mais les effets semblent assez linéaires. Plus les sujets consommaient d’alcool, plus le risque de fibrillation auriculaire aiguë était élevé. Les observations danscette étudereflètent ce que les patients rapportent depuis des décennies. Cependant, il s’agit de la première preuve objective et mesurable démontrant qu’une exposition modifiable peut affecter de manière aiguë la probabilité.